Broyage des sarments, avant griffage léger de printemps

J’ai profité de cette fin de semaine bien ensoleillée, sans pluie et sans gelée, les sols bien ressuyés afin de ne pas tasser les sols, pour broyer les sarments.
En prévision d’effectuer un trés prochain griffage sur les herbes folles qui commencent à se développer trop et devenir envahissantes, à la faveur des températures printaniéres de ces derniers jours et des pluies qui ont précédées.

AVANT broyage - Sarments à terre _ champagneUn griffage superficiel, afin de bien maîtriser cet enherbement dès le début de saison, tout en maintenant un couvert végétal bas, de plantules, pour ne pas laisser les sols nus.
Un compromis pas facile à maintenir les années pluvieuses, comme 2007. Sans possibilité de griffage à la belle saison, les herbes se développent trop, il faut alors avoir recours aux tondeuses, à défaut de ne pas pouvoir passer la charrue.

Lors de la taille, les sarments sont disposés en andains tous les 3 rangs.
Voici en photos, un AVANT – PENDANT – et – APRES, afin de vous présenter le travail en toute clarté. .. :o)

PENDANT broyage - Broyeur à sarments mécanique Lagarde - Enjambeur Derot DTF 65 - champagne Ce broyage, une technique durable, permet de restituer à la vigne 500 kgs de matière organique – humus par hectare et par an.
Ce qui couvre environ 45 % des besoins annuels de la vigne.
La partie de matière organique apportée conforte l’activité des micro-organismes dans le sol, la vie du terroir.
Ces sarments broyés ont un effet mulch qui limite temporairement l’érosion, jusqu’à leur dégradation.
Ce broyage réduit notre temps de taille manuelle d’environ 10 %.
La décomposition de ces sarments favoriserait la libération des composés allélochimiques (polyphénol, resvératrol, pterostilbéne, …), et ainsi conforter l’allélopathie, qui permet à la vigne de renforcer ses défenses naturelles face à ses maladies pathogènes.
C’est encore à l’étude, mais c’est évoqué par quelques chercheurs.

APRES broyage ders sarments - champagneC’est donc tout bénéfice :o), si ce n’est qu’il est nécessaire de passer à l’enjambeur, gaz à fond, à vitesse lente – pour un broyage fin, … qu’il est nécessaire de consommer quelques litres de gas-oil et un peu de temps : + ou – 2 heures / ha (avec mon vieux broyeur Lagarde mécanique – à cardan / attn. les initiés) pour effectuer cette opération.

Dès demain, si le temps se maintient avec de belles éclaircies, je vais pouvoir sortir le Loiseau 746 avec ses charrues d’été, pour effectuer ce premier griffage léger de printemps, avant que la météo ne se remette à la pluie.