Mildiou et vendanges en Champagne, les précipitations

Bonsoir A.,

J’espère que tu vas bien.
Merci de ta sympathie témoignée par ton courrier en privé.

Oui, c’est une année difficile 2007.
Grand millésime de plasmopara viticola, probablement.

Depuis janvier, depuis la taille, on ne quitte pas les bottes, les imperméables et les cirés …
une brève accalmie et des chaleurs anormalement caniculaires en Avril,
puis … depuis mai, épisodiquement, et maintenant depuis 8 semaines ininterrompues, ce sont des pluies, des ondées, des orages, des averses et occasionellement de la grêle qui se succédent quotidiennement, nous laissant 2 jours, parfois 3, de répit pour effectuer un traitement protecteur, un écimage ou un poudrage à l’enjambeur, à la sauvette…
Une année difficile et dure,
avec l’angoisse des jours à venir toujours pluvieux annoncés par la météo.
On est fatigué de cette météo.
La récolte est incertaine.
Mais on espère encore des jours meilleurs, avec enfin le soleil.

J’espère pouvoir prendre quelques jours de repos (avant le 15 août ) avant de commencer à préparer la prochaine vendange, que nous commencerons probablement ( ? encore aléatoire = Lire + ou – vers) vers le 3 septembre dans les vieilles vignes, …
Si le mildiou galopant et omniprésent, qui explose après chaque pluie, n’attaque pas trop les grappes …
Il faudrait rapidement du soleil, que ces pluies cessent, un temps sec, pour sauver l’intégralité de ces grappes indemnes, d’un avenir encore incertain.
Maintenant, il faudrait un anticyclone des Açores fort pour repousser très loin ces perfides dépressions qui remplissent chaque semaine le pluviomère de 25, 30, 35 voir + 50 mm de pluies ou de grêles (quand on est pas chanceux) hebdomadaires.
2007 sera l’année du mildiou.

Il n’y a pas de photo cettre fois ci, je n’ai pas la coeur à faire de la photo de nécroses de mildiou frais sur grappes.
Depuis hier, certaines parcelles encore indemnes de mildiou sur grappes sont maintenant colonisées par le champignon sur quelques baies de 20 % des raisins en pinot noir et chardonnay. Le rustique meunier est encore indemne.
Quand est ce qu’IL va arrêter sa progression, son invasion, son occupation ? ? ?

Voir par ailleurs :
Didier Michaud – Château Planquette – Médoc
 »Le cépage français rongé par les parasites » – Libération

Et en ‘Champagnie’ :
Noun dé Mil’diou ! – Benoît Tarlant d’Oeuilly
Nouvelles de Chavot – d’Aurélien Laherte
Coin de ciel bleu – Franck Pascal de Baslieux
Quelle semaine !!! – Fabien Grumier de Venteuil