Coteaux de Cormicy, le 14 Mai 2008,
6 heures du matin / 6 o’clock early in the morning,
Croisement des chemins du Haut de la Perelle et d’Hurtebise, vue de la parcelle des Rachais perchée au-dessus des brumes, entre les toutes premières lueurs flamboyantes du ciel et les ombres du clair-obscur de terre.
C’est jour Fruit aujourd’hui, un matin calme idéal pour appliquer la silice de corne (la 501) qui va, de manière homéopathique ( 7 g. / hectare), accentuer la photosynthèse et apporter de la vigueur aux plantes ainsi qu’aux vignes, tout en renforçant leur immunité face aux maladies.
Je me suis donc levé à 4 heures ce matin pour mettre le dynamiseur en action, après avoir ajouté les 14 g. de silice aux 100 litres d’eau, nécessaires à couvrir les 2 hectares des parcelles établies en culture biodynamique, sur les sols sableux-calcaire du Massif de Saint-Thierry.
Puis, après avoir dynamisé la silice durant 1 heure, le précieux liquide chargé, j’ai enfourché mon fier destrier Derot DTF 65 pour fendre, tous feux allumés, les brumes matinales de la plaine et ensuite gagner les hauteurs des coteaux voisins pour pulvériser cette silice sur la végétation au lever du soleil, comme c’est conseillé.
Il faisait bon à parcourir ces parcelles fraîchement charrutées.
Les herbes folles qui avaient envahi les rangs, à la dé-faveur des pluies printanières quotidiennes, sont enfin terrassées, desséchées, sous l’action conjuguée du passage des coeurs de charrue d’été, suivi des bidourettes (appelé aussi bedouret – suivant le terme local de chaque région : Vallée de la Marne, Côte des Blancs, Montagne de Reims), puis de cette période de soleil caniculaire et du vent d’est sec qui a duré une petite dizaine de jours, pour peaufiner ce bel ouvrage.
Maintenant, c’est la pleine période de l’épamprage, nous nous activons à retirer les ‘gourmands‘ des pieds et des charpentes qui épuiseraient les ceps, ainsi que les rameaux doubles, qui produiraient des rendements excessifs.
Des orages sont prochainement annoncés, j’espère qu’il ne seront pas violents, sans grêlons, pour ne pas assombrir le début de cette saison qui s’éveille tout juste, qui porte toutes nos espérances, au regard du mildiou 2007 qui nous a mené la vie dure l’année passée.